Bon, ben c'est pas une mince affaire de poster quelques articles. Déjà dans les montagnes rocheuses on peine un peu à trouver du WiFi, c'est vrai que caribous et wapitis ont peu l'occasion de s'en servir, et quand on trouve une connection correcte, il faut qu'elle s'éteigne avant le temp imparti. Grrrr... donc encore un message sans photos que je mettrai à jour dès que j'aurai accès à un ordinateur digne de ce nom.
Nous en étions restés à Calgary, où après nos retrouvailles avec Stéphane nous avons pris possession du "sunseeker", le camping car dans lequel nous allons traverser les rocheuses canadienne jusqu'à Vancouver. Après avoir laissé les dernières plaines dans notre rétroviseur, nous avons entamé notre première étape vers Lake Louise à environ 200km.
Notre camping car, 26 pieds de long, 6 places dont un grand lit dans une chambre séparée au fond.
Les dernières plaines a l'ouest de Calgary.
Nouvel environnement qui contraste avec ce que nous avons pu voir au Québec. Des sommets enneigés, des crêtes au profil déchiqueté, des flancs des montagne recouverts d'un camaïeu de vert et des torrents à l'eau limpide qui brillent sous un soleil éclatant.
Et voila, premières visions de ces montagnes mythiques.
Nuit et réveil sous un sommet recouvert d'une calotte de glace d'une épaisseur qui laisse songeur. 20 ? 30 mètres ?
La vue depuis notre camping a Lake Louise, sympa non ?
Notre première ballade sera sous les frondaisons d'épineux qui surplombent le lac. Pendant la montée sur le sentier nous apercevons entre le vert des épines le bleu turquoise du lac en contrebas avant d'arriver au belvédère qui dévoile un panorama majestueux sous nos yeux. Les plus courageux sortiront de la forêt pour s'aventurer surs les pentes ardues vers un col quelques centaines de mètres plus haut.
La descente vers le lac et l'hôtel de luxe qui est installé sur ses rives (géré par la chaîne Fairmont qui possède aussi le château Frontenac à Québec) est moins dure. Autant le Frontenac est bien intégré dans le vieux Québec (c'est l'ancienne résidence des gouverneurs aussi !), autant les abords de l'hôtel du lac Louise font penser à Disneyland avec ses hordes de touristes qui ont tous une bouteille de Pepsi à la main. Oui, au Canada la bataille du cola semble avoir été remportée par Pepsi largement majoritaire dans les rayonnages des magasins et les débits de boisson. En plus l'architecture du bâtiment n'est pas des plus heureuses et l'ensemble fait penser à une verrue posée au milieu d'un paysage enchanteur.
Non, vraiment, on préfère cette vue la, sur le lac et le glacier Victoria au fond.
Heureusement il suffit de faire quelques pas pour s'en éloigner et se retrouver plus tranquille sur le chemin qui longe la rive du lac vers son autre extrémité, le long duquel oiseaux et écureuils se relayent pour nous régaler les yeux autant que le panorama.
Le bout du lac, plus loin, on peut encore s'approcher du glacier.
Le lendemain, nous prenons la route vers Jasper, encore plus au nord. Il nous faut 2 heures pour faire les 80 premiers kilomètres. Pas à cause de problèmes de circulation, mais à cause des haltes à répétition que nous faisons pour admirer ici un lac, ici une rivière ou encore une langue de glace descendant des plus hauts sommets. Il faut dire que nous sommes sur la Icefield Parkway, la route des glaciers qui longe le Columbia Icefield Park. Notre arrêt principal de la journée est d'ailleurs prévu au champ de glace d'Athabasca.
Tout au long de la journée, des paysages tels que celui la se succèdent sous nos yeux.
Là encore petite ballade qui nous mène jusqu'à la limite du glacier où il est interdit de se rendre à cause des crevasses, ce qui n'empêche pas plusieurs inconscients en sandale et short d'y aller pour s'y faire prendre en photo. Les mises en garde sont plutôt nombreuses, expliquant qu'une rivière souterraine court sous la glace en en fragilisant ainsi la couche. Cette eau qui sort donne naissance à la rivière Athabasca que notre route va longer jusqu'à Jasper.
A force de serpenter ainsi dans la montagne elle a fini par creuser la roche à certains endroits et former des chutes impressionnantes.
Notre arrivée à Jasper se passe sous les meilleurs augures. A peine arrivés en ville nous croisons un couple de wapitis tranquillement installés entre la route principale et la voie ferrée, à peine sensibles aux touristes qui s'arrêtent pour les prendre en photo. A croire qu'ils sont payés par le syndicat d'initiative de la ville. Nos courses terminées, c'est un coyote que nous croisons près du passage à niveau à quelques mètres des premières habitations. Nous en verrons un autre le lendemain, au milieu du camping se promenant tranquillement entre les emplacements.
Arrivés au camping, nous faisons connaissance avec nos voisins, une colonie de petites marmottes et plusieurs écureuils. Ils évoluent autour de nous, curieux et s'approchant à courte distance de nous. Il ne faut vraiment qu'un geste brusque et malheureux pour les faire s'enfuir dans leurs terriers dont nous devinons les galeries courir sous nos pieds. Ils se régaleront des céréales que Marie a fait tomber pendant son petit déjeuner.
La pleine journée du lendemain est consacrée en premier lieu à l'exploration du mont Whistler, au sommet duquel nous nous rendons en téléphérique. 7 minutes de voyage pour combler un dénivelé de presque 1000m et nous retrouver à 2200m. Le sommet à 2400 sera atteint par Claire, Stéphane, Nathan et Simon après 45mn de marche. De là haut, vue majestueuse sur Jasper et les nombreux lacs qui l'entourent.
C'est d'ailleurs sur les rives du lac Annette que nous pique-niquons et que les enfants ont le courage de se baigner dans les eaux claires mais froide (un peu trop pour un certain N.).
Nous terminons cette journée par ce qui sera, nous le pensons, une rapide promenade au canyon Maligne. Nous passons finalement une bonne heure à admirer le travail effectué par la rivière au fil des millénaires, un canyon atteignant à certains endroits 50m de profondeur et seulement 80cm de large.
Tous ces paysages grandioses rappellent comment a du être dure l'exploration de ces territoires par les premiers pionniers qui voulaient rejoindre l'ouest. Bloqués par la nature, ils se sont installés dans les vallées, au bord des rivières et ont fondé ces petites villes qui émaillent notre itinéraire.
La phrase du jour : "Il a le même goût que celui d'hier, mais il est moins bon !" (Simon en buvant son jus de raisin).
A suivre : la ballade en bateau sur la Blue River à la recherche des ours noirs et la ballade dans le parc Wells Gray et sa fameuse chute d'eau de 141m.